LE BLOG DE L' INTRANQUILITE

Autobiographies sans évènements majeurs

posté le 01-06-2005 à 15:11:05

TROISIEME NUIT

...Schhhh...

On se séquestre.

A nous-même surtout...

Et une séquestration, dans le même temps, emprisonne et libère.

...Schhhh...

Perséphone se promène aux Enfers.Hadès regarde de loin.

Des mondes qui se touchent, qui sont les mêmes, qui sont d'autres, lointains....

...Schhhh...

_Viens...Viens mon ombre, ma lumière...Comme un dieu, comme un démon...

...Schhhh...

Le regard souffle et s'éloigne...Et revient comme les marées.

...Schhhh...

_Viens...Viens sous ma peau...Danse, danse ta danse macabre sous ma peau...Jamais je n'ai eu quelqu'un de si proche...De si différent et si identique.

Tu m'as rendue vieille pour me rendre jeune...femme.

La femme divine, la vierge qui découvre, la vieille qui cure, la puissance sauvage, alchimie de ton sommeil en rêves de chair...

...Schhhh...

Le foyer n'est qu'une toile fine de soi(e) précieu(x)(se).

Et c'est si bien...

Parce qu'on sent tout...

Il y a du vent...

Enfers, c'est le voyage.Après, tout est lumineux.Lune dans la nuit.

...Schhhh...

_Viens...

...Viens...

A moi, je t'invite.photo

...Schhhh...

Silence de silex pour écrire la fièvre de cette nuit.


 


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posté le 01-06-2005 à 14:36:19

DEUXIEME NUIT

A la deuxième porte, du deuxième étage, de la deuxième demeure, d'un deuxième monde habitait une vieille.

Autrefois jeune fille, un passé déjà si lointain qu'il paraissait une deuxième vie, elle tissait avec deux fils, de son ventre conçus, qui parlaient entre eux deux dialectes croisés par des aiguilles(on tisse des conversations au fil des pensées).

Elle observait en laissant tomber, de temps en temps, un différent point(au tissu comme à la conversation).

Elle habitait seule mais il y avait toujours quelqu'un d'autre.

La nuit elle faisait des rêves qui venaient en couple, parfois, menacer la paix des ses deux mains ridées.

Et ses rides étaient des chemins qui la rendaient croissante ainsi que la première lune.

Dans la faiblesse, on ne se sent pas toujours.On ne se sent pas toujours faible.

La force est la vulnérabilité.photo


 


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posté le 30-05-2005 à 00:53:20

PREMIERE NUIT

Persephone n'est pas encore sous les bégonias.Elle n'est pas encore endormie mais son compagnon sait l'effet que le Papillon aura sur elle.

Ses blondes ailes font déjà scintiller ses yeux comme les lumières de la ville sur le fleuve et bientôt celles-ci ne seront plus, pour elle, qu'une rumeur lointaine et obscure.

Elle tisse encore mais aucun fil ne s'est rompu.Pas de danse macabre ce soir pour les autres.Mais pour elle.

Elle, la mort, la danse.

Et la nuit, la première nuit de l'intranquilité constatée.

 


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posté le 29-05-2005 à 23:35:25

PREMIER JOUR

Le premier jour ne fut marqué par aucun évènement majeur.

Perséphone tisse.Elle tisse car elle envie Pénélope.

"Elle est plus belle, plus riche, plus sage surtout." me dit-on.

"Et elle est immortelle!"

Oui?Et alors?Elle tisse.Son ouvrage est fin et délicat.Rose, mauve et chiné.

Puis, le pavot en main, elle s'apprête à se donner au sommeil.Doucement, délicatement.

Celui qui l'accompagne porte déjà les stigmates dorés de sa passion.Il écrit car lui ne tisse pas.

Ce premier jour aura été un jour de vent violent.Rien n'est symétrique dans ce monde.L'intranquilité guette à chaque coin de rue, à chaque marche d'escalier et à chaque cigarette allumée.

L'intranquilité guette et nous ne la voyons pas.

 


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